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11 mars 2016
Article paru dans Le Fil le 10 mars 2016 par Yvon Larose
À Québec, le vieillissement de la population représentera un défi pour les architectes et les designers urbains
La population du Québec vieillit. Selon le recensement fédéral de 2011, cette province serait la plus vieille au Canada. Son profil démographique ressemblerait beaucoup à celui du Japon ou de l’Italie.
«La tranche d’âge la plus populeuse au Québec est celle du début de la cinquantaine, indique la professeure d’architecture Carole Després. Cela veut dire que dans 20 ans, la pyramide d’âge, dans cette province, sera complètement inversée. La cohorte des baby-boomers, née après la Seconde Guerre mondiale et représentant le groupe d’âge le plus important, aura atteint 65 ans, et les 80 ans et plus auront plus que doublé.»
Le jeudi 17 mars au pavillon Félix-Antoine-Savard, la professeure Després fera un exposé sur le thème «Formes urbaines et vieillissement: défis et enjeux». Sa communication portera sur la ville de Québec, une agglomération particulièrement représentative du phénomène de vieillissement. Elle rappelle qu’en 2011, 18,2% de la population de la capitale était âgée de 65 ans et plus. «Dans certains quartiers, dit-elle, ce pourcentage monte à 40%.»
Carole Després est codirectrice du Groupe interdisciplinaire de recherche sur les banlieues. Depuis plusieurs années, cette équipe de chercheurs étudie l’évolution de la population de la région de Québec. Ils se sont notamment penchés sur la mobilité des aînés en banlieue. «Qu’arrivera-t-il, demande-t-elle, lorsque ces aînés perdront leur permis de conduire à cause de leur âge avancé? Les autorités devront rendre les transports en commun attrayants à des gens qui ne les ont jamais utilisés.» Plus important sera de tenir compte de ce que représente la résidence, le voisinage et la communauté pour un aîné de banlieue. «Nous avons interviewé quelques centaines d’entre eux, raconte-t-elle. Nous avons découvert, à l’instar de ce que l’on trouve aujourd’hui dans la littérature scientifique mondiale, que les gens veulent vieillir dans une continuité avec ce qu’ils ont connu. À Québec, une majorité de résidents vivent dans des maisons unifamiliales, principalement en banlieue.»
Lire l’article complet : Des environnements de vie à adapter